EDITO
Les collants d’Agnès Varda
Vendredi 24 février, David Fincher remerciait l’Académie pour son César d’Honneur : « Je salue la culture du cinéma français, le métier, la critique, je salue votre engagement pour un cinéma qui reflète ce que nous sommes, dans ce que nous avons de plus petit et de plus simple, et pas simplement nos aspirations héroïques une fois que nous avons enfilé nos collants. » Dont acte ! Mais les majors guettent nos faiblesses.
Le 7ème Art reflète bien évidemment les pires atrocités humaines que David Fincher a souvent mis en scène. Pensons au film Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, titre hélas d’actualité tous les trois jours. Ce 8 mars est LE jour consacré internationalement à la Femme, UNE FOIS dans l’année. On pense à LA Fête des Mères - relancée par Pétain et le régime de Vichy - et à celle des Grands-Mères. Si on associait nos tantes et grands-tantes, nos cousines et autres p’tites cousines, nos soeurs et belles-soeurs, nos filles et p’tites filles et autres nièces et p’tites nièces, peut-être qu’on arriverait à deux semaines d’hommages aux Femmes par an ? On parle souvent des grands hommes, jamais des grandes dames sauf si elles mesurent 1,80m ou plus comme Louise Bourgoin ou Wendie Renard. Le complexe d’infériorité semble en rapport avec la taille de l’organe. Pourtant le cerveau d’une abeille a la taille d’une tête d’épingle et son intelligence est reconnue.
Est-ce la raison pour laquelle la FFF et le staff de l’Equipe de France féminine sont toujours incapables de valoriser les footballeuses ? Ne devraient-ils pas prendre exemple sur l’Angleterre et l’Espagne ? Cette dernière, d’ailleurs, a encore plus d’avance dans la lutte contre les féminicides. « Dans les rapports sexués, l’humiliation est toujours du côté des femmes. Ça ne changera que si on fait bouger les opinions des hommes », expliquait Agnès Varda du haut de son1,52m quelques mois avant de recevoir son Oscar des mains d’Anjelina Jolie (1,69m). Quelles grandes dames ! Pour rappel, Agnès Varda a déjà été notre invitée au Majestic. Revenons aux belles récompenses méritées de Dominik Moll qui a conté La nuit du 12, film tiré du récit de Pauline Guéna, du genre de ces nuits que subissent les femmes terrorisées par ceux qui enfilent leurs collants de faux héros et leur cape de haine. Pensant avoir droit de vie et de mort sur « le Deuxième sexe », ils cognent, ils violent, ils poignardent, ils étranglent, ils jettent dans le vide, ils coupent en morceaux le « sexe faible ».
Aucune nomination de réalisatrices aux César 2023. Suite à l’affaire Polanski (2020), on aurait aimé plus de discernement de la part de l’Academie qui a fait les choses à demi. Du coup, le magazine « Causette » a lancé ses Cléopâtre. Nous en reparlerons le 8 mars au Majestic, jour où l’A.P.C. offrira leur place aux femmes qui viendront applaudir Emmanuelle Devos brisant le plafond de verre.
Pour l’A.P.C. Didier Mayeur
Mercredi 8 Mars à partir de 20h
- 1ère partie - Bilan et projets du CIDFF14 en présence de Marie-Thérèse Fournier, Présidente du CIDFF14 et d'Adeline Morin, Juriste.
- 2ème partie - Le film 'Numéro Une"raphie et Expo Photos (Anne Blanchard et Didier Mayeur) ;
Gratuits pour les Femmes et Tarif unique : 5,80 €
"Magnifique". Transfuge
"Une chronique intimiste et sensible". La Croix
- 1ère Partie : Gourmandises anglaises à grignoter et projets du jumelage.
- 2ème Partie : Le film "La Ruse" V.O.S.T.fr